Depuis qu'elle vivait dans son appartement de fonction, situé dans le manoir du Mizukage, Mei n'était pas passée chez elle depuis longtemps, celle-ci s'était contentée de changer son ancienne demeure en vulgaire entrepot. Un véritable délice pour les yeux, des tableaux entreposés sur les murs, des tapisseries enroulées mais dont on devinait les couleurs éclatantes, quelques photographies abstraites dans des cadres sobres et discrets. Bref, Meï venait revoir ce qui fut sa vanité autrefois, collectionneuse d'Art, elle aimait se réfugier ici, il n'y avait que cet endroit dans lequel elle se sentait chez elle. Là-bas ; au manoir ; on ne cessait de la harceler et souvent pour des affaires de paperasses, on ne réclamait que sa signature. Quel beau métier que celui de haut fonctionnaire, surtout dans des périodes de paix comme celle-ci où l'ennui commençait à devenir mortel.
Sa carrière de shinobi d'excellence l'avait conduite à s'acheter une résidence particulièrement luxueuse par l'espace qu'elle offrait, en réalité Mei n'avait pas besoin de cette grandeur, sa collection en revanche, prenait autant de place que des êtres humains. L'art dépassait l'existence de l'homme, on ne le voyait que trop bien ici, l'être, que dégageait la Mizukage, était incomparable au poids gigantesque de ce qui l'entourait. Toutes avaient un esprit différent, chacune s'exprimait dans un langage qui lui était propre, parfois même elles arrivaient à communiquer entre elles, elles se répondaient dans une harmonie de sons et de lumières resplendissante.
Que dire de plus. A son arrivée, la Cinquième du nom avait mis un vieux disque qu'elle conservait dans un des tiroirs de son meuble à l'entrée, elle l'avait machinalement mis dans un pick-up qui semblait aussi vieux que le monde, une petite tradition. On ne saurait véritablement décrire cette atmosphère, une mélancolie profonde, un sentiment d'étouffement du présent par le passé, un futur qui ne s'affirmait pas. Ces je-ne-sais-quoi qui trainaient dans l'air, ces tristesses qui surgissaient des murs et des tapis ensevelis sous la poussière du temps oublié. Haletant, ce mot résume la respiration que l'on a face au vide, cette recherche du temps perdu, quand un profond décalage s'est crée entre ce qui fut et ce qui est.
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Entrepot d'entreposées
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